Exceptionnel Vincent Lindon pour sa quatrième collaboration avec Stéphane Brizé. Le réalisateur de La loi du marché signe un film coup de poing, militant et brillant dans son exercice. Loin des pitreries de François Ruffin ou du manichéisme de Ken Loach, le metteur en scène français sublime la lutte de ces travailleurs par une mise en scène ultra-réaliste et par un constat sans appel sur le marché de l'emploi: il n'y a plus de règles, plus de lois, plus de gouvernement ni même de patrons: seuls les actionnaires ont le droit de vie ou de mort.
Quelque soient nos opinions politiques on ne peut-être qu'interpellé par ce thriller urbain ou la dignité humaine tente de subsister dans un monde en pleine mutation. Stéphane Brizé ose, pose des questions qui fâchent et n'hésite à invectiver syndicats et patronats. L'oppression se fait sentir à chaque instant, renforcée par une musique emplie de colère. Ces gens veulent simplement travailler, ils en auraient même les moyens mais on leur refuse. Ubuesque.
Un film nécessaire mais long parfois long, gâché par une fin que l'on qualifiera de dangereuse voir démagogue
Vincent Lindon s'immole par le feu en signe d'ultime protestation. Pas vraiment une idée à mettre dans la tête des gens...
Les médias, l'état, les promesses... On s'en moque: le droit de travailler, le droit d'exister. Prix de la mise en scène?