Quarantaine 2 est la suite du remake américain de [REC] mais son arc scénaristique s'éloigne radicalement de la séquelle de l'original en venant marcher sur les plate-bandes de "Snakes on a Plane" (lui-même suivi de http://tinyurl.com/5w2e2tk mais c'est une autre histoire)
En un mot comme en cent : c'est mauvais. Mal joué, mal filmé, mal rythmé, avec des dialogues lamentables, une lumière bien criarde et une photo dégueulasse (il faut voir le survivant se relever sur fond de ville US dans la scène de fin, j'en ai eu une soudaine nausée)
[SPOILER]
Pire : Le scénario n'exploite même pas son cadre original et l'avion se pose au bout de 20 minutes de film, pour continuer paresseusement dans un banal entrepôt, avec son lot de caisses, de coins sombres et de petits tunnels, alors qu'on attendait une lutte à 5000 pieds dans un environnement confiné qui s'annonçait assez original pour ce genre de production. [/SPOILER]
La galerie de personnage aligne les clichés mais ne parvient même pas à les rendre drôles, échouant ainsi là où "Snakes on a Plane" tirait son épingle du jeu.
A défaut de parvenir à construire une ambiance effrayante, oppressante ou même un tout petit peu malsaine, le film enchaine les effets "BOO!" à un rythme mollasson en ne reculant devant aucune invraisemblance, avec des zombis qui apparaissent n'importe où, font des blagues en surgissant du placard ou en tombant du plafond. C'est lourd, déjà vu et ça ne marche vraiment plus du tout. Notons aussi des suspens artificiels bidon, à base de "Vite, arrête le mécanisme cassé avant que je me fasse broyer !" avec un personnage dont on se fout éperdument.
Remake de [REC] oblige, on a aussi droit à une scène en lunettes de vision nocturne, sauf qu'il ne fait pas noir du tout. Le hangar privé d'électricité est constamment sur-éclairé et l'image ne devient finalement bordélique que quand on voit par les lunettes. Sacré foirage.
Remake de [REC] oblige, on a une camera à l'épaule qui remue et zoom n'importe comment, avec des effets souvent gratuits et une jolie migraine à la clef, sans que rien ne le justifie (ça reste une caméra objective, qui n'est portée par aucun personnage)