Prise de panique, un matin comme les autres, Louise n’est plus capable de sortir de sa Volvo. Comble de son malheur, elle se fait enlever par Paul, jeune homme en révolte et menaçant, qui exige de se rendre au Cap-Ferret.
Le covoiturage improbable entre deux cabossés de l’existence. Elle, infirmière divorcée, subit une solitude épuisante. Lui est bien décidé à réparer une injustice. La route pour eux deux sera parsemée d’embûches étonnantes : une auto-stoppeuse électrosensible, des gitans accueillants, un papy amateur de poules, et un psy gastro-entérologue. Le taxi jaune devient alors caisse de résonance de grands maux sociétaux et les kilomètres avalés, l’occasion de s’apprivoiser et d’évoluer. Puis, comme si Thelma s’agrippait au volant, le grand final sera une fuite en avant radicale.
Pas facile de tenir un huis-clos ambulant sur la longueur. Il faut sans cesse que l’action provoquée vienne jusqu’à l’habitacle. Pour sa première fiction, le réalisateur s’en sort avec les honneurs parvenant à trouver un équilibre entre l’absurde et le brutal. Dans le grave, il peut faire confiance à Marina Foïs et au balzacien Benjamin Voisin, vite complices, et compter sur les énergumènes de passage pour dérider ce voyage au bout de la vie.
(7/10)
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