"En secret", je l'ai loupé quand il est passé au ciné'. Et merde. Coup de poing sur le matelas. Les histoires de lesbiennes, j'adore, surtout dans des pays où c'est prohibé. Ne serait-ce que pour sentir ce vent de révolte entre mes neurones. Et croyez-moi, y'a assez de place pour qu'il souffle bruyamment entre les nervures.
"En secret", je l'ai vu quand même. J'ai adoré. J'ai eu cette rage, ouais, cette rage piquante, qui donne envie de demander aux gens pourquoi ils sont cons, pourquoi ils se suicident pas, là, de suite, ça libérerait de l'air et des gens.
"En secret", c'est la liberté face à la soumission, le rêve face au réel, la gifle face à la caresse. C'est un beau film. Il donne envie de sortir et de se foutre du décor dressé bien malgré nous tout autour de nous. Mais il rappelle aussi à quel point les carcans sont douloureux. Ne pas faire cela. Se cacher. Ne pas dire. Ne pas danser. Ne pas toucher. Nos deux héroïnes se retrouvent à devoir choisir entre renoncement et hargne. Et, comme prévu, ce n'est jamais aussi simple qu'on le veut.