Histoires d'amour
Après la douleur, la sidération, la colère, l'impuissance enfin : que nous reste-t-il ? La liberté d'aimer, de combattre la haine avec nos petites armes humaines, nos liens chers, nos attachements...
le 16 juil. 2016
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C'est tout de même assez gonflé de faire une comédie sur le chômage et la pauvreté. On se prend à rêver de ce qu'un réalisateur britannique aurait pu tirer de l'argument de départ. Franchement, au début d'Encore heureux, on craint le pire : rythme mou, mise en scène falote, situations invraisemblables. Et puis, et puis, on s'y fait et on y prend même un certain plaisir à condition de ne pas trop de soucier des énormes trous du scénario (le personnage de Biolay). Les atouts du film tiennent uniquement à la qualité de ses dialogues, vifs, insolents ou absurdes et, surtout à l'interprétation majuscule de Sandrine Kiberlain secondée par Edouard Baer aussi lunaire qu'à l'habitude, sans oublier une Bulle Ogier de gala en mémé vaguement punk. Fait de bric et de broc, relancé par des péripéties qui foulent joyeusement la morale aux pieds, Encore heureux aborde la crise avec un ton (d)écervelé finalement assez original dans un cinéma français où sont rares les sorties de route des sentiers balisés, si l'on ose dire. Rien que pour l'audace, même si tout n'est pas réussi, loin de là, on peut consacrer sans honte 1H30 de son temps à Encore heureux.
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le 7 mai 2022
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