Quand un film de science-fiction se fait le porte-étendard de la tolérance, ce petit miracle s'intitule «Enemy mine» aux USA, rebaptisé stupidement «Enemy» en France. XXIème siècle, une guerre intergalactique fait rage entre les humains et une race humanoïde reptilienne appelée «Drac». Le théâtre des opérations se situe dans l'espace. Parti pour une mission de combat, Willis Davidge (Dennis Quaid), pilote terrien confirmé ne le sait pas encore, mais son destin sera lié à celui d'un «Drac» nommé Jeriba Shigan (excellent Louis Gossett Jr.), grimé pour l'occasion en lézard à deux pattes grâce aux SFX fabuleux de Chris Walas («La mouche»). Les deux pilotes abattus, trouveront refuge sur une planète des plus hostiles. Ils ne devront leur survie qu'en s'entraidant. Wolfgang Petersen («L'histoire sans fin», «Le Bateau») nous livre une fable humaniste pleine d'espoir dans laquelle, deux espèces différentes vont devoir s'apprivoiser, lutter ensemble, s'aimer afin d'effacer les peurs et les craintes envers celui que l'on ne connait pas. Jean-Paul Sartre a dit un jour : « l'enfer c'est les autres», Petersen, lui nous prouve le contraire ! « Enemy mine » recevra même le prix du public au festival fantastique d'Avoriaz en 1986 !