Niet
Après un premier film prometteur réalisé dans son pays d’origine, le suédois Daniel Espinosa avait traversé l’Atlantique sans grand succès en proposant un Denzel-movie idiot et ennuyant. C’est donc...
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le 21 avr. 2015
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Sur le papier, Child 44 avait tout pour faire un thriller historique solide : un matériel original réputé, le scénariste de The Color of Money et The Wire à l'adaptation, un casting de premier ordre... Mais à notre grand dam, le résultat final relèverait presque du gâchis. Campé dans une Russie post-seconde guerre mondiale où le mensonge côtoie la paranoïa, le scénario mélange plutôt habilement les intrigues, l'enquête et le thriller politique noués dans le prisme du couple en tête d'affiche, noyant efficacement les quelques clichés soviétiques et autres personnages sous-développés, le tout soulevé par quelques scènes fortes dans l'ombre, la boue et le sang. Malheureusement, le projet est mis entre de bien mauvaises mains : dès les premières minutes, il est évident que le réalisateur, Daniel Espinosa, ne sait ni où placer sa caméra, ni comment raconter l'histoire. Le cadre instable ne dépeint rien, capture du vide dans l'intime comme le suspens, tandis que les scènes s'enchaînent dans un faux-rythme mal huilé. Le récit s'écroule alors, invoquant un ennui poli et le malaise tenace d'une ambition piétinée. Une fureur se cache entre les lignes de Child 44, insidieuse et glauque, putréfaction inhérente de l'Homme, mais le manque total d'audace de la mise en scène impose la dictature du conventionnel sur un intrigant polar noir et rouge.
http://shawshank89.blogspot.fr/2015/04/critique-child-44-enfant-44.html
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le 19 avr. 2015
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