Un cinéma révolutionnaire?
Sur fond de guerre civile au 17eme siècle en Angleterre, deux mages, disciples d’un même maître, s’affrontent.
L’un, O'Neil le traître, le dark, cherche un trésor l’autre Whithead, le lâche, l’apprenti jedi, essaye de l’empêcher de se l’approprier.
C’est aussi une quête initiatique ou le couard asservi Whitehead va s’émanciper de ses maîtres et de ses peurs.
Commençons par ce titre « français » étrange. Pourquoi The English Revolution ? En Angleterre la période historique ici qualifié de Révolution est appelée English Civil Wars.
Ou alors on nous prévient que nous sommes devant un film révolutionnaire.
Et effectivement il y a d’excellentes choses.
A commencer par la direction d’acteur, elle est bluffante, parfaitement maîtrisée.
A aucun moment leurs jeux ne sonnent faux, même dans les scènes les plus psychédéliques.
S’en suit une mise en scène irréprochable, ou presque. J’ai un peu mélangé les personnages au début, mais ça vient peut être de moi.
Et pourtant ça ne colle pas…
L’histoire et l’ambiance rappel un peu les BD des années 80 des Moebius, Jodorovski et autres hurlant métaleux naviguant entre mysticisme et fantastique, mais on a du mal à y adhérer, je ne suis pas rentré dedans.
On pourrait qualifier The English Revolution d’exercice de style et point barre, mais le problème se retrouve sur tous les films que j’ai vu de ce réalisateur.
Ben Wheatley est un surdoué de la direction d’acteur et de la mise en scène mais il ne sait pas raconter une histoire, ses films sont plats, ses personnages m'indiffèrent. Tout cela manque peut être d'un scénariste.
C’est dommage, s’il avait ça en plus, on frôlerait le génie.