Alors qu’il fait ses emplettes de Noël, Robert Clayton Dean (Will Smith) voit débarquer un de ses anciens amis (Jason Lee), apparemment poursuivi. Ce dernier glisse l’objet de la poursuite dans le sac de Dean, à son insu. Il s'agit d'un enregistrement vidéo du meurtre d’un sénateur (Jason Robards) par des agents de la CIA, à cause de son opposition à la loi sur la mise en écoute de tous les citoyens américains. Surveillé 24 heures sur 24, Dean se retrouve alors la cible principale de l’Agence sans savoir pourquoi…
Un film réalisé par Tony Scott, si ça n’est pas la garantie d’un grand film, c’est au moins celle d’un divertissement ultra-efficace, sous tension permanente. Ennemi d’Etat ne déroge pas à la règle, et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’efficacité est de mise ici, et plus que jamais.
En revanche, on évitera de trop se pencher sur la cohérence d’un scénario qui se repose trop sur ses coïncidences (« Tiens ? Et si on commettait notre meurtre juste en face de la seule caméra installée par un ornithologue dans le parc ? » ou encore « Tiens ? En pleine poursuite de la CIA, je tombe sur un ancien ami devenu avocat et héros de film d’espionnage… Je dois lui remettre sans plus tarder mon enregistrement ! »).
Si on y arrive, on pourra alors s’immerger pleinement dans un thriller haletant qui ne laisse pas une seconde de répit au spectateur, rempli d’action à ras-bord et bourré de superbes idées de mise en scène, qui contribuent à tirer Ennemi d’Etat vers le haut, le faisant ainsi rentrer dans la catégorie des divertissements hauts-de-gamme.