Une nouvelle fois réalisée par Harry Bradbeer et sortie tout récemment sur Netflix, cette suite d'"Enola Holmes" que personne n'attendait tant ce dernier est oubliable, est mauvaise. Franchement, même si je ne m'attendais évidemment pas à quelque-chose d'excellent (encore une fois car le premier n'était que passable mais sans plus), je ne m'attendais pas à quelque-chose d'aussi mièvre et prévisible. Et pour qu'une enquête menée par la famille Holmes soit prévisible, il faut le faire ! Pour rester sur ce côté prévisible, certains éléments le sont moins que d'autres évidemment, ce qui est une bonne chose, mais on sent bien que le film tente maladroitement de multiplier les twists à la fin, dans le théâtre, pour rattraper l'intrigue un peu molle et plate du film. Et malheureusement, ça ne fonctionne pas, d'une part car cette fin fait très foutraque et de plus car elle ne rattrape pas les deux heures de film où l'on s'ennuie ferme. Nous n'avons en effet que très peu d'action et l'enquête peine réellement à avancer. De plus, Netflix oblige, nous avons une bonne dose de féministe par-dessus tout ça. Je ne suis absolument pas contre le féminisme, le premier film était d'ailleurs plutôt bien dosé à ce niveau-là mais ici, c'est beaucoup trop mis en avant, si bien que ça en devient ridicule et mièvre, réduisant le propos du film en une vaste blague. Pourtant, le film ne partait pas trop mal et restait sur la lignée du premier, à savoir mettre en scène une femme essayant de prouver qu'elle peut être une aussi bonne détective que son frère, qu'elle sait se battre, s'en sortir seule etc. Et puis on a la toute fin qui tombe complètement dans les clichés du genre en étant notamment très balourd dans cette mise en scène du féminisme. Et oui, mise en scène, car on n'y croit pas une seconde, on sent que toute cette séquence n'est présente que pour remplir un cahier des charges bien précis et faire avant tout plaisir à un public de plus en plus assoiffé de wokisme et de féminisme radical (je suis d'ailleurs censuré sur Allociné pour exactement les mêmes propos, soulignant bien l'extrême bien-pensance qui régit actuellement notre société). "Enola Holmes 2" est donc un mauvais film, tant au niveau de son intrigue beaucoup trop plate que de son propos féministe tellement appuyé qu'il semble prendre ses spectateurs pour des débiles.