Il s'agit d'un film policier en couleur. Il démarre par un crime : un commissaire de police assassine sa maîtresse avec qui il entretenait des relations perverses : elle l'incitait notamment à transgresser les règles pour prouver sa toute puissance. Le commissaire criminel laisse volontairement de nombreux indices sur les lieux du meurtre ... Il y revient ensuite en tant que commissaire pour faire les constats et démarrer l'enquête. Il est partagé entre le désir de se faire arrêter et celui d'utiliser ses pouvoirs pour y échapper ... Le scénario est politisé, il montre des policiers aux méthodes peu respectueuses des droits des suspects. Il dénonce aussi un fort corporatisme qui place le policier au dessus des lois. Comme souvent dans les films policiers italiens de ces années là, l'ennemi, c'est la gauche et notamment les communistes. L'interprétation de Gian Maria est un point fort du film. Il parvient à transmettre toute la complexité et l’ambiguïté de son personnage. Le film repose pour beaucoup sur ses solides épaules. Un joli numéro d'acteur !