Enter the void

A la fin, un plan change plusieurs fois de couleurs, pour nous faire comprendre que oui, le nom du documentaire, c'était bien une référence à "Enter the void" et pour nous chuchoter à l'oreille : vous avez vu comment on est trop cultivé ?!

En même temps, c'était mal parti. On nous lance avec une animatrice/journaliste, qui comme elle est présentée, n'y connait rien en animation ou en culture japonaise. Elle le dit elle même : "i know nothing about this". Génial... un documentaire d'1h avec une femme qui doit tout découvrir d'une culture que nous connaissons plus qu'elle. Tant pis pour nous et tant mieux pour elle, elle a signé avec NETFLIX ! c'est le jackpot !!

J'écris le nom de l'entreprise en majuscule parce que le documentaire met en avant le mot "netflix" à toutes les interview. Quand ce ne sont pas les créateurs et créatrices qui le prononcent oralement, il est écrit en gros sur une table. Quand il n'est pas sur un coussin ou un tableau en arrière plan, "netflix" est sur une tasse ou sur l'affiche d'un film. Vous l'avez deviné, toutes les interview se passent avec des créateurs sponsorisés par NETFLIX. C'est surement plus simple à gérer (ils ont déjà leurs RIB).

Au milieu de la propagande, on en oublierait presque de s'intéresser au sujet principal du documentaire, que la présentatrice nous présente au début : d'où viennent les animés? c'est quoi un animé? c'est quoi la création? c'est quoi ce sujet?? comment font tous ces cons pour inventer des histoires aussi débiles? je sais pas où va le docu avec une interview format konbini mais c'est pas brave, ils se démerderont en postprod.
Un sujet ma fois fort compliqué vous en conviendrez, beaucoup trop compliqué d'ailleurs, voir absurde. Chaque interview pourraient faire un épisode de 30mins d'une série tellement il est compliqué d'expliquer la "création" d'anime en général. En résumé, des "journalistes" qui ne connaissent pas les animes doivent gérer un sujet qui ne veut strictement rien dire et qui est juste mal définie.

C'est pour cela que nous effleureront le sujet pendant tout le documentaire. D'une interview à une autre, la prod cherche à faire des créateurs des foufous excentriques. Le début du documentaire commence très mal avec 2 interview d'américains, avec notamment le soit disant "Tarantino de l'animation", au final ça en devient un détail vu que le documentaire est une publicité NETFLIX. On enchaîne avec 3 guignoles qui se la joue yakuza. Puis vient le malaise avec la présentatrice qui commence à parler anglais à des enfants, alors qu'il sont au japon... Là, ça filme des cosplayeuses par que voilà, et puis un peu la ville aussi, fin bref.

Au milieu du documentaire, et je pense que cette séquence définie bien l'ensemble, on passe de la chanteuse de l'opening de Saint Seiya, à une explication de l'image par image par les créateurs d'un anime.
Le problème, de ces 2 interviews, c'est que la première n'a rien à faire ici. Pourquoi montrer une chanteuse d'animé ? Elle n'a rien créé. On lui a donné les paroles, elle a fait son boulot en chantant parfaitement, point. Et ça fait 30 ans qu'elle va dans le monde entier pour chanter la même chanson.
Le soucis ce n'est pas qu'ils montre son travail, mais qu'au début du documentaire, la présentatrice a dit s'intéresser aux gens qui créé les univers, elle veut savoir d'où leur viennent toutes ces idées.

Je ne pense pas avoir besoin de décrire d'autres absurdités de ce pseudo "docu-pub" d'1h. Ils ont tenté de faire un truc qui plait au fan d'animation, mais ça ne ressemble à rien. Tout ce que je peux faire maintenant, c'est vous conseiller une chaîne YouTube qui est gérée par des passionnés : Archipel. Ils parlent animation, manga, jeux vidéo.