Enter The Anime
2.3
Enter The Anime

Documentaire de Alex Burunova (2019)

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Enter The Anime est dans ma liste depuis un bon moment, et j'avais une heure à tuer... Voilà, c'est chose faite, elle est morte. Les animes ce sont les produits de l'animation japonaise. Et je regarde des animes depuis 20 ans maintenant, pour autant je suis loin d'être un expert et je me suis dit qu'un petit docu ça ferait du bien pour me tenir au courant des nouveautés ou pour me replonger dans le bain. Perdu : je n'ai strictement rien appris, et je me suis terriblement ennuyé.



Conclusion



Ne perdez pas de temps, la vie est trop courte, ne regardez pas ce « documentaire ».



Qu'est-ce qu'un documentaire ?



Ah attendez... Je me suis trompé. Il fallait que je fasse un introduction d'abord.


La narratrice et réalisatrice de ce documentaire nous le dit d'emblée : elle n'y connaît rien à l'animation japonaise. Ce n'est pas grave, un bon documentariste sait faire feu de tout bois et peut révéler tous les secrets et toutes les merveilles cachés derrière n'importe quel sujet, même un sujet auquel il ne connaît rien. Il suffit d'observer, d'être curieux, et de se faire aider des bonnes personnes.


Le soucis c'est que... Alex Burunova n'est pas une bonne documentariste. Ça c'est l'hypothèse numéro une. Alex Burunova en avait vraiment rien à foutre. Ça c'est l'hypothèse numéro deux. Ah bah j'suis con, elle le dit : « Et même si je n'y connais rien [aux animes], j'ai décidé de tout apprendre, de devenir une experte... et peut-être de devenir une meilleure cinéaste ». Euh... Donc c'est un mélange de l'hypothèse une et deux. OK.


Une fois cette introduction légèrement étrange passée, le documentaire s'annonce comme un road-trip intellectuel. Alex va partir à la recherche de l'essence de ce qui fait un anime. Comme s'il y avait un secret à dévoiler (je vais y revenir). Mais mince... Alex est à Los Angeles. Oh bah c'est dommage... C'est la fin du documentaire du coup ? Non. Elle va interviewer un réalisateur américain imbu de lui-même (en tout cas il se donne cette image) qui a dirigé Castlevania, série d'animation commandée et diffusée par Netflix, réalisé aux États-Unis, par des américains. Le gars commence par dire qu'il est dans le turfu, qu'il est le meilleur, puis il nous parle de son chien, et nous dit qu'on l'imaginerait pas avoir un tel chien. Et c'est la fin de l'interview. Je schématise, mais c'est grosso-modo ça.


Voilà. Donc on en est à 8 minutes, la meuf (madame Burunova) nous a dit 3 fois qu'elle n'y connaissait rien, ça commence direct par une interview moisie qui n'a pas de rapport avec le sujet, puis elle nous redit qu'elle n'y connaît rien... Et elle continue dans son délire de journaliste d'investigation en décidant de se rendre au Japon. « Peut-être que j'en apprendrai plus là-bas, » se dit Alex. Cet éclair de génie. Donc elle part là-bas interviewer d'autres réalisateurs, ou producteurs, ou dessinateur, ou animateurs, ou chanteuse (??), d'animes.


Et j'arrête là la critique. Je ne vais pas m'emmerder plus que ça. Cette misérable introduction révèle tout ce qui ne va pas dans ce « documentaire ». Donc plutôt que de me faire chier à faire une critique structurée... je vais faire une liste. C'est pour bien insister sur l'absence de structure de ce documentaire.



La Liste



Bon, ne perdons pas de temps... Voici La Liste en vrac :



  • Le documentaire est un spot de promotion (d'une heure, bordel de merde) pour les animés présents sur Netflix. C'est tout.

  • Ça s'adresse aux néophytes mais jamais l'anime n'est introduit : ni par une définition claire et compréhensive, ni par des rappels historiques.

  • En choisissant l'approche du documentaire d'investigation, Alex Burunova fait comme si l'anime était un genre confidentiel réservé à quelques nerds mal-lavés et transparents. Alors qu'il n'y a pas à chercher bien loin : c'est l'une des plus grosses industries audiovisuelles du monde.

  • J'ai cru au début qu'Alex en avait tout simplement rien à foutre... mais elle a aussi l'air d'être bien con-con.

  • Beaucoup de pognon dépensé pour qu'Alex puisse travailler sa réalisation, ses prises de vue, la photographie... Mais pas la recherche.

  • Les questions des interviews sont majoritairement nulles à chier et sans rapport avec le sujet.

  • De manière général le documentaire suinte d'ignorance et ne parvient pas à évoluer, ni sur la forme ni sur le fond, pour donner corps au format road-trip investigation. Donc si vous ne saviez rien de l'animation japonaise, vous ressortirez de là sans en savoir plus.

  • On dirait que Alex ne se cache pas d'en avoir rien à foutre et de faire un documentaire pourri. Il y a des moments qui sonnent comme des aveux.

  • Certaines personnes qui sont interrogées se demandent ce qu'elles foutent là.

  • Un gars s'est même pas donné la peine de parler, il a écrit son petit discours et c'est son téléphone qui a dicté son intervention. Classe.

  • 80% du documentaire est dédié aux créateurs d'anime, mais pas leur création. 10% sont consacrés au chien d'Adi Shankar. Les 10% restant sont des images de Tôkyô.

  • Car oui, le Japon c'est Tôkyô.

  • On apprend que prendre un bon bain aide à être créatif.

  • Les animes c'est la solution... Mais à quoi ? « Je ne sais pas, » nous dit Alex. Stricto Sensu. Sans honte. OSEF. #MesCouillesSurTonNezLOL

  • Apparemment, tous les gens qui sont interviewés ne voulaient pas travailler dans l'animation, à la base. Super, ça donne envie.

  • On y parle beaucoup des « fans » d'anime mais aucun d'eux n'est réellement interrogé.

  • C'est très difficile de faire des animes. Ça demande beaucoup de temps. Pourquoi ? On ne nous le dit pas. On ne nous le montre pas non plus, d'ailleurs.

  • Parfois Alex nous lit des passages de pages Wikipedia pour expliquer ce qu'est un anime (vers le milieu du documentaire, pendant 4 secondes).

  • On nous dit que l'animation japonaise s'adresse à tout le monde : enfants, ados, adultes, vieux, quelque soit leur catégorie socio-culturelle. Puis la conclusion c'est que... l'anime est « fait par des marginaux, pour des marginaux ».

  • Et voilà qui illustre qu'en fait ce documentaire c'est un enchaînement de phrases sans queue ni tête, sans relation entre elles. Mais ça sonne bien.

  • Alex balance une petite pic aux instagrameurs pour dire qu'ils n'ont pas de talent, mais elle n'en a pas non plus. Retour de flamme.

  • Certains passages ne peuvent cacher le malaise sur la tronche des gens interrogés. Surement sont-ils submergés par le ridicule des situations dans lesquelles ils sont placés. Comme ce moment où un créateur et une créatrice de série participent à une sorte de pic-nic d'intérieur avec la mascotte d'un de leur personnage... À laquelle ils parlent... Mais qui ne dit pas un mot.

  • C'est un documentaire, ou bien un making-of du documentaire ? Parfois je doute.


Voilà. Bye.


(Moi aussi j'en ai rien à foutre, et Netflix ne m'a pas payé.)

kevsler
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le 15 févr. 2021

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kevsler

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