Sur la forme on ne peut pas reprocher grand chose à Entergalactic. Il y a un parti pris artistique qui sans être radical est singulier et à mon sens particulièrement réussi, l'animation avec son travail sur le rythme notamment est particulièrement intéressante et je trouve que la personnification de New-York, particulièrement colorée et sur une voie de transition écologique est un bel écrin pour la narration proposée. C'est hélas sur le fond que le bas blesse...
Car je peux aisément m’accommoder de la légèreté de l'histoire, cette romance légère qui finalement raisonne assez bien avec l'univers de Kid Cudy, en revanche la vacuité du scénario laisse parfois à penser que l'on est tout au plus dans un clip, ou une succession de clips. D'ailleurs les longues scènes oniriques qui jalonnent le film me paraissent combler l'écriture insuffisante d'un récit qui manque de substance, de relief. Les quelques critiques sous-jacente autour des applis de rencontre, des échanges à l'ère numérique ou de la société de consommation ne suffiront pas à insuffler le supplément d’âme qui aurait pu faire basculer l’œuvre qualitativement, dommage!
Reste que c'est particulièrement plaisant à regarder comme à écouter, pour peu que l'on soit sensible à l'artiste, et rien que pour l'originalité de la proposition on peut tout à fait y consacrer l'heure et demi nécessaire.