Enterré vivant
5.8
Enterré vivant

Téléfilm de Frank Darabont (1990)

Ami(e) claustrophobe, tu peux te réjouir et retenir ton souffle, car la maison d’édition Éléphant Films a eu l’excellente idée d’exhumer le premier film (ou plutôt téléfilm) de Franck Darabont, à savoir, «Buried Alive» traduit chez nous par «Enterré vivant». Datant de 1990 et jusque-là disponible uniquement en VHS (Quésako ? s’exclament les moins de trente ans), ce petit cauchemar sur pellicule non dénué d’un certain second degré arrive chez nous et c’est tant mieux ! Étriqué dans son format 1.33 d’origine accentuant encore plus la sensation d’étouffement, le film narre la fâcheuse mésaventure de Clint Goodman (Tim Matheson). À la tête d’une petite société de construction de bois (détail qui aura son importance), le sympathique Clint est marié à la très peu sympathique (elle), mais néanmoins ravissante Joanna (Jennifer Jason Leigh), qui, en parallèle, n’hésite pas à entretenir une relation extraconjugale avec son médecin, le Dr Van Owen (William Atherton). Van Owen, le manipulateur et Joanna la veuve noire en devenir voudraient faire main basse sur la potentielle fortune du pauvre Clint. En effet, un repreneur serait près à racheter la petite entreprise de celui-ci contre la modique somme de 1.5 millions de dollars. Une coquette somme qui mériterait bien un crime. Empoisonné maladroitement par Joanna, déclaré mort d’une crise cardiaque par Van Owen (of course), Clint sera mis en terre en moins de 24 heures chrono, laissant dubitatif, le shérif Sam Eberly (Hoyt Axton), ami du défunt. Quelques heures plus tard, Clint se réveillera entre quatre planches. Après d’inhumains efforts (pour lui et le spectateur), il finira par s’extirper de sa prison de bois et de boue. L’emprisonnement physique et l’enfermement psychologique en parfaite contradiction avec la liberté, voici les grandes lignes du cinéma de Franck Darabont. Ici, il s’agit de Clint enfermé dans son cercueil, mais l’on se souvient tous d’Andy Dufresne (Tim Robbins) et Ellis Boyd «Red» Redding (Morgan Freeman) ou encore de John Coffey (Michael Clark Duncan) et Paul Edgcomb (Tom Hanks) dans «Les Evadés» et «La Ligne Verte», deux films majeurs sur l’enfermement carcéral sans oublier plus récemment David Drayton (Thomas Jane) prisonnier avec d’autres personnes dans un supermarché en proie à l'étrange et meurtrier brouillard de "The Mist".

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le 21 déc. 2018

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