Bégaudeau, ou la prétention incarnée.
J'ai fait preuve de bonne volonté en regardant ce film jusqu'au bout, mais j'ai été finalement tellement tendu ensuite que je le regrette. Comment dire? Ce n'est pas tant le sujet, ou le traitement, ou l'esthétique, ou les jeunes acteurs, bien que deux trois soient quand même difficiles à suivre, non, ce n'est pas tout ça qui m'a gêné...
Ce qui m'a agacé au plus haut point dans ce film, c'est François Bégaudeau. Non mais alors pour résumer, François Bégaudeau, c'est le prof parfait, qui comprend les élèves et leurs difficultés, qui les écoute, les respecte pour ce qu'ils sont, humain au point de pouvoir s'emporter, non sans regretter son comportement, c'est le mec réservé, différent de ses collègues lâches, bref, c'est un héros. Eh bien je dis non. Bégaudeau n'est pas crédible, il est juste irritant au possible, et son numéro de gentil utopiste avec qui les élèves sont différents, ça m'agace. Rien qu'à cause de lui, j'ai détesté le film, et j'ai beaucoup de mal à lui trouver des qualités. Et dire que j'ai été jusqu'à pousser le masochisme au point de lire le livre pour me faire un autre point de vue. Peine perdue, c'est la même chose, en pire.