Les années 90 furent une excellente décennie cinématographique ( il faudra attendre un tout petit peu plus concernant les séries tv) et surtout en milieu de décade. Il y eu Pulp fiction, Seven, Forest gump (que je n'aime pas mais je le met quand même), Reservoir dogs, Jurrasic park, le silence des agneaux, les évadés, Truman show…La liste est longue, agréablement longue. Et il y eu cet Entretien avec un vampire sortie pendant les fêtes en cette année 1994.
Adaptation d'un roman d'Anne Rice daté de 1976, entretien avec un vampire est le premier tome de la « chronique des vampires » de la romancière.
Je me souviens que l'auteure avait fait la tronche lorsque fut annoncée l'adaptation cinématographique de son œuvre si je me souviens à cause de son casting très « hollywood chewing-gum ». Puis l'ayant vu en avant première, madame Rice s'est rattrapée ayant été subjugué par le film qui est à l'image des vampires qu'il met en scène : Ténébreux, beaux, puissants, séducteurs. Parfaite retranscription de son riche roman , le casting tant redouté s'avère réussi, Tom Cruise et Brad Pitt sont parfait dans les rôles principaux. Film sombre, les décors de la nouvelle-orléan et du vieux Paris sont d'une beauté sinistre renversante.
Entretien avec un vampire reste avant tout un film romantique, des non-morts qui souffrent de solitude en quête du compagnon idéal qui va les soutenir durant toute leur éternité moribonds.
Jamais fleur bleue et encore moins nunuche comme son futur cousin Twilight le film se permet des relations ambiguê, surtout avec l'arrivée de Claudia, interprété par une tout jeune Kirsten Dunst.
Créature légendaire revisitée et magnifiée par Neil Jordan (La compagnie des loups, film bluffant des 80's dans le même esprit), le film prend forme d'un long récit conté par Louis, vampire qui se bat pour conserver son humanité, à un journaliste de nos jours. Nous traversons les années, puis les siècles jusqu'à un final qui nous prend à revers et une nouvelle fois nous saisit à la gorge.
Grace à ce film, la 59 éme sonate de Hayden est resté gravé à jamais dans ma mémoire.
C'est aussi après ce film que je me suis jeté sur les romans qui compte treize volumes. Le mieux évidemment est de les lire dans l'ordre. On en apprend beaucoup plus sur cet univers qui remonte jusqu'à l'origine des vampires. Je n'ai pas tout lu, le cinquième « Memnoch le demon » m'a déçu, le livre réécrit la bible du point de vue d'un démon (ou du diable, je ne sais plus). Cela devient vite barbant et surtout le final tombe à plat.
Côté suite cinématographique il y a le navrant « La reine des damnés » torché à la va vite car le studio n'allait pas tarder à perdre les droits du roman. A oublier.
Pas de belle édition en ce moment, seul un blu-ray pas exceptionnel de disponible.