Le monde vu au travers des yeux d'un animal, genre Lettres pers-ânes: où "Montesquieu utilisait un visiteur (mais humain) pour nous révéler nos contradictions" (merci le lycée et ses lectures forcées: "la société française à travers le regard de visiteurs perses.")
Avec spoils, ça me rappelle aussi un peu le court texte du Crapaud où Victor Hugo dénonçait déjà en 1866 la violence et la maltraitance envers les animaux mais aussi le manque de solidarité entre humains.
Ici, le film est aussi un rappel que l'industrie de la viande est corrompue par une mafia et un trafic de viandes avariées et sans sécurité des origines.
Jamais on a autant mangé de viande comparé à d'autres générations. Alors qu'on trime physiquement beaucoup moins...mes grand-parents et même parents s'asseyaient rarement pour voir un film! J'en ai vu des milliers...
Ce que j'ai compris est que notre âne, notre honte, est expulsé d'un cirque;
il aime tellement sa première circassienne qu'il n'arrive pas à l'oublier et fera tout pour la retrouver;
il est incorporé dans un haras où il tombe bien sûr amoureux de bien sûr la plus belle, une Juliette blanche immaculée d'une autre espèce;
mais le jour où elle est forcée à un étalon,
l'âne, Bossu de Notre Dame?, devient fou et casse une armoire pleine de prix et coupes de champions;
alors l'âne est encore expulsé et donné à un refuge;
où son coeur brisé , il refuse d'abord de manger (au désespoir de sa gentille mamie lui tendant une pourtant délicieuse carotte);
mais il reprend goût à la vie et sort de sa dépression grâce au gentil couple en charge de ce refuge à ânes;
et aussi grâce au contact avec des handicapés et trisomiques. Car son contact leur est très utile. Il donne de la joie thérapeutique, lui.
Mais son intermittente, primo aidante, le retrouve et lui rend visite alors que sous l'emprise de l'alcool: elle aussi semble mal vivre leur séparation; les artistes ont la vie dure...elle repart avec son motard pas si connard que ça (car on l'avait cru reparti et jaloux).
L'âne tente de la suivre sur la route mais le goudron ne lui réussit pas et effrayé par une voiture,
il pénètre dans la forêt où il croise ses premiers autres animaux sauvages: renard, crapaud, chouette;
puis il croise des raveurs, des drogués dansant et agitant des lasers de pogoteurs animés-drogués aux BPM...non! ces soudain lasers à la Predator étaient d'autres drogués mais à l'alcool...
notre Pinochio(qui devient un âne), tombe alors sur son premier cadavre: celui d'un loup abattu par des chasseurs à laser et vision nocturne, qui lui ont donc donné sa chance d'égal à égal, comme des hommes, des vrais. ("La chasse est elle vraiment un sport, si une des deux équipes, ne sait pas qu'une partie a commencé?", dit Bill Maher^^).
Notre âne, me rappelant Peter Sellers en Mister Chance, devient ensuite la mascotte d'une équipe de foot car il a crié sa joie mais au moment d'un tir au but.
Il devient le bouc émissaire d'une autre équipe de foot car il a crié sa joie au moment d'un tir au but.
Suite à une ratonANEade, aussi violente que dans A mort l'arbitre, il est cassé de partout.
Il échappe à la mise à mort car un vétérinaire a fait le serment d'hippocrate aux équidés
et décide ne de ne pas tuer mais soigner ses patients chevaux et ânes...pas d'euthanasie forcée
pour les chevaux...une sorte de serment d'hippodrome.
Cet éclopé ressuscité se retrouve en fourrière d'animaux en cage, maltraités ;
il assomme le geôlier Thenardier...sa punition est de finir en steak et salamis avec d'autres chevaux.
Transport de la mort dont il échappe car le libidineux chauffeur tente de violer une réfugiée noire mais sera égorgé par un réfugié, un sdf, ou un activiste L214? (je n'ai pas compris)
Dans la confusion, la police ne fait pas attention qu'un jeune homme fauché, tombé en panne d'essence (et de sens?), repart avec l'âne.
Il rentre chez lui: avec sa barbe et son âne, il m'a rappelé que "Dans le Nouveau Testament, Jésus entre à Jérusalem à dos d'âne et il se révèle ainsi à la foule comme Prince de la Paix".
Surtout que juste après, on voit ce bellâtre christique justement donner ...une messe à mon Isabelle Huppert? Dans une chapelle, rayonnante du visage comme une vierge de chez les artistes Pierre et Gilles ...
là, le film m'a un peu perdu, déjà que son montage testait les limites de mon QI et capacité de concentration...
je n'ai pas trop compris qui est ce neveu fauché, endetté , qui a perdu la maison au jeu...et que sa belle mère (de conte de fée?) abandonne?! et vire?
Reste que l'âne, pourtant nourri et protégé, voit dans le portail resté ouvert, encore la possibilité de retrouver sa première aidante, amoureuse, sa mère...Il est têtu et amoureux et surtout pas ingrat car n'arrive pas à oublier sa môman.
Il se retrouve malencontreusement (forcément?) dans un flux de vaches, à la queu leu leu
...et au contraire de ce que ma famille a compris, ce n'est pas une file indienne de vaches rentrant à l'abreuvoir ou autre, mais bien un couloir de la mort...
car c'est définitivement un pistolet d'abattage qu'on entend à la fin.