Pierre Godeau adapte avec Éperdument le roman Défense d'aimer de Florent Gonçalvès, tiré d'une histoire et que je n'ai évidemment pas lu. A vrai dire le film attire surtout pour ses deux têtes d'affiche, plus que pour son histoire en elle-même.
Éperdument prend donc place dans le milieu carcéral et n'échappe pas aux clichés qui incombent ce thème. Bagarres et drague homosexuelle sont évidemment de la partie, tandis qu'une histoire d'amour impossible et plutôt touchante se profile entre les deux protagonistes principaux. Tout le problème est là, si Guillaume Gallienne et Adèle Exarchopoulos campent tous deux des personnages convaincants, le reste du film est quant à lui très attendu et sans surprise. Les deux acteurs s'évertuent à donner corps à une histoire qui bien que touchante ne se révèle jamais très surprenante. On sait comme ça commence et comment ça finit.
La réalisation fonctionne mais ne demeure pas non plus exceptionnelle et les second-rôles font office de remplissage et son pour la plupart très caricaturaux. Hormis Stéphanie Cléau qui propose quelque chose de plus sobre et nuancée en épouse trompée, les rôles des détenues sont en revanche assez affligeants de clichés et de surjeu.
Éperdument pouvait donc raconter beaucoup de chose avec un sujet pareil, le film ne peut malheureusement ne se vanter que d'une chose : ses deux têtes d'affiche en effet impeccables. Pour le reste on passera son chemin.