Dans un huit et demi qui retrace l’histoire tumultueuse d’un réalisateur et de son scénariste qui réalisent un long-métrage sur la propagation d’un virus, le cinéma de Lars Von Trier pré-Dogme95 est encore loin de ce qu’on lui connaîtra ensuite avec par exemple Breaking the waves (1996), Les Idiots (1998). En résulte un film dont j’ai apprécié les nombreuses tentatives, innovations et le talent de la mise en scène, mais dont la mise en abîme de m’a pas réellement embarquer dans ce double récit parfois complexe. Nous pouvons néanmoins constater qu’après avoir vécu l’épidémie du covid-19, il existe un décalage entre notre perception de l’épidémie et la réalité de celle-ci ; une réalité fantasme qui nous laisse quand même percevoir la richesse du cinéma de genre de Lars. Et bon, c’est déjà pas mal.