Denzel délivre-nous des démons...
Il va réellement falloir qu’Hollywood s’explique sur cet insatiable besoin qu’elle a aujourd’hui de se gargariser avec des films d’une telle pauvreté. Etant assez adepte du vigilante-movie, j’attendais avec Equalizer un film d’action correct, plutôt poseur… mais je me suis retrouvé devant un film navrant qui se regarde le nombril. Rajoutons à cela une métaphore religieuse constante, absolument hors de propos, et vous aurez un bel exemple de ce qu’Hollywood peut nous servir de pire ces dernières années. Après une Chute de la Maison-Blanche assez risible, Antoine Fuqua a complètement pété un câble et nous ponds un film mal rythmé et sans le moindre effet sur son spectateur, mais qui en plus pense avoir des choses à dire. Comprenez que Denzel Washington sera la main vengeresse du grand souverain invisible, descendu sur notre terre sacrée pour botter le cul des démons.
Entre plans iconiques d’une bêtise rare, lenteur du récit, et mauvaise réalisation (les 30 dernières minutes du film se passent dans le noir), Antoine Fuqua semble très fier de nous montrer sa production moralisatrice au possible, quand elle nous présente pourtant une violence brute. Equalizer aurait pu être un film correct, si cette prétention à jouer le prêcheur de bonne parole n’avait pas été si prégnante.