On pourrait croire qu'on assiste à Man on Fire 2 mais en réalité, tout a commencé ici ! http://www.senscritique.com/film/Deja_Vu/critique/5610200
Il y a 10 ans, Denzel à force de voyager dans le temps ( enfin de quelques heures ne lui en demandons pas trop) grâce à une technologie top secrète s'est littéralement perdu. En effet, le sympathique flic de l'époque qui posait de bonnes questions s'est transformé entre temps en agent impitoyable, reconverti cependant en... manutentionnaire dans un magasin de bricolage. Le soucis, c'est que depuis le décès son épouse http://img3.wikia.nocookie.net/__cb20140403202804/cinemorgue/images/c/c3/Paulapatton.jpg Denzel ne s'est pas arrangé et a développé un autisme très poussé. Il est accro à la lecture dans les petits restaurants de quartier, il aime disposer ses couverts dans le bon sens, il adore jouer avec la lumière et l'eau et par dessus tout, loucher sur sa montrer et compter les secondes avant ses différents excès de violence, pourquoi me direz vous ? Et bien on ne le sera jamais.
Hormis lire le vieil homme et la mer, aider son ami à réussir un test d'agent de sécurité, Robert, ( oui appelons le par son prénom ) aime défoncer des Proxénètes Russes après avoir rencontré une jeune prostituée quelques jours auparavant. Surtout que le bougre se révèle dorénavant un vrai sociopathe, du haut de ses 50 ans, il a absorbé Jack Reacher, Jack Bauer, Bryan Mills ( Taken ) et Jason Bourne et il adore utiliser les outils de ses magasins pour crever les yeux ou ou traverser la gorge de ses adversaires à coup de tournevis.
La suite n'est que plus folle, flics corrompus; mafia russe, tout le monde y passe, même avec un tueur psychopathe à ses trousses, le Anton Chigurh du pauvre, Robert continue son ascension destructrice, il éteint encore plus de lumières un peu partout, il met des lavabos en marche, il épie ses ennemis avec ses caméras cachées, il tabasse des gens, les menace et leur laisse toujours le choix, mourir dans d'atroces souffrances ou la rédemption, enfin c'est ce qu'il dit. Et puis les répliques cultes fusent, "quand on fait la pluie, il faut accepter la boue " on veut se la jouer Heat dans un endroit misérable, il y a des braquages, des prises d'otage, des lumières éteintes toujours, de l'eau qui coule, encore, des arbalètes, des coups de marteau, de la musique de fond totalement à côté de la plaque.
Equalizer c'est un film qui se fout complètement de son spectateur, un pot pourri du cinéma d'action réussi ou raté des 20 dernières années le tout baigné dans une tension inexistante, et une réalisation sans le moindre style. Après Olympus Has Fallen, Antoine Fuqua revient encore plus fort, mon seul regret c'est l'absence de Morgan Freeman qui aurait pu faire un discours moralisateur à Denzel sur ce que la Vengeance et la violence engendrent en retour. Et si Fuqua était en fait un vrai humaniste à la vision utopique particulièrement grandiose qui évolue à une vitesse hallucinante. Dans son précédent film, 3 coréens pouvaient faire tout péter au sein de la Maison Blanche avec quelques explosifs, désormais, un homme peut maitriser la quasi totalité de la Mafia Russe à lui tout seul tout en regardant sa montre, c'est dommage par contre que ce soit affreusement long, très con et jamais drôle ! Dans un foutu magasin de bricolage comme décor pour une scène finale de 20 minutes, il fallait au moins demander à Jim Carrey de venir faire des grimaces, à Scarlett de faire une infidélité à Besson pour nous expliquer l'histoire de l'utilisation des 100% du cerveau ou prendre un Johnny Depp coincé dans son ordinateur pour réclamer la paix dans le monde. Il faudra malheureusement se contenter de la fameuse réplique " Mais qui es tu " balancée par chaque grand méchant avant sa mort et des mimiques d'une Chloë Moretz très peu convaincante en prostituée qui voudrait que Papy Denzel lui lise un livre avant de s'endormir, en résulte un magnifique hommage à Tony Scott, Salut l'artiste.