En 2015, il y aura eu The Lobster et Ex Machina. Cette année, nous aurons la chance de contempler EQUALS, du très talentueux, mais non moins sous-estimé, Drake Doremus.
Les références sont là, la singularité, à n'en point douter, aussi. Le film s'affranchit des liens qu'il tisse avec ses illustres prédécesseurs dans une simplicité désarmante. Emmené par un duo d'acteurs tout en pudeur, EQUALS, dégage une image douce-amère teintée d'une aura flamboyante. Par sa mise en scène, aussi léchée que distendue, Drake Doremus esquisse l'architecture d'un amour naissant impossible, brisant, dès lors, la mécanique glaciale de son univers.
Ni froid, ni inhumain, EQUALS s'approprie, avec humilité, des codes de la science fiction dans une romance liquoreuse. C'est le regard flottant et les gestes hésitants, qui sont illuminés par le rouge artificiel, celui d'un soleil tristement absent, toutefois remplacé par deux astres lumineux : Nicholas Hoult et Kristen Stewart.