Il y a quelques années, j’aurais octroyé la note de 3 étoiles à ce film, car à l’époque, j’étais fan de tout ce qui touchait à l’héroic-fantasy. Depuis, mes goûts ont changés et je porte un regard plus critique concernant le cinéma. Avec le succès du Seigneur des Anneaux et Harry Potter en salles, il n’est pas étonnant de retrouver des tonnes d’adaptations de romans fantastiques sur grand écran, comme Narnia ou Eragon. Ce dernier est contrairement à Narnia ou le Seigneur des Anneaux pas ancien, mais récent, très récent. Le roman est écrit par Christopher Paollini, qui a écrit cette histoire à un jeune âge. On remarque surtout son talent à s’inspirer (largement) de ses ancêtres. Si Eragon donne l’impression d’avoir pompé à Narnia et le Seigneur des Anneaux, on pourrait aller chercher les comparaisons encore plus loin, là où on ne s’y attend pas pour un tel film. En effet, selon moi, Paollini s’est fort inspiré de Star Wars. Alors non, vous ne trouverez pas de droïdes, ni d’armes galactiques dans Eragon, mais concernant la structure, la narration et les personnages, c’est la même chose. On pourrait comparer le jeune Eragon à Luke Skywalker, tous les deux fermiers qui rêvent d’aventure et qui le jour de la mort de leur oncle (et tante pour Skywalker), décide de relever la quête pour laquelle il était destinée. On pourrait alors comparer Brom, joué par Jeremy Irons, à Obi-Wan « Ben » Kenobi, le mentor qui apprend tout au jeune Skywalker. Aria serait alors la princesse Leia, qui doit être sauvée, et Sapphira, la dragonne, serait plutôt R2-D2. Car n’oublions pas que Luke à besoin de ce droïde pour pouvoir piloter certains de ses vaisseaux, et qu’Eragon ne pourrait voler s’il n’avait pas Sapphira. Heureusement, toutes ces comparaisons ne gâchent pas trop le film. Les effets spéciaux sont très réussis, ceux de Sapphira en particulier. Jeremy Irons et John Malkovich sont bons dans leurs rôles, même si on est loin de leurs précédents rôles au cinéma. Malheureusement, le récit est beaucoup trop mou et lent pour passionner, et Edward Speelers n’a pas vraiment le charme qu’il faut pour ce genre de rôle. Bref, c’est sympa à voir en attendant des sorties de plus gros calibre, comme Bilbo le Hobbit.