Seules deux choses sont certaines après la vision de ce film :
1. David Lynch est un cinéaste de génie. Bon, je m'en doutais, mais là c'est confirmé.
2. David Lynch est un putain de taré, le genre de cas pathologique qui a de la chance d'avoir fini avec une caméra tant ça aurait pu être avec une camisole.
Des termes comme "OFNI", ou "cinéma expérimental", qui sont employés à tort et à travers dès qu'un film a un peu d'originalité, trouvent ici tout leur sens. Qu'est-ce que je viens de voir ? Je sais pas trop... Qu'est-ce que je ressens ? Pareil, c'est un peu le bordel dans ma tête...
Eraserhead est un objet complexe, étrange, que j'ai compris comme une quête intérieure tragique, un voyage fantastique dans l'esprit torturé du "héros". L'ambiance est angoissante, certaines scènes font franchement flipper, d'autres sont écœurantes, et la vision du film est donc assez éprouvante. Heureusement qu'il y a un humour noir et absurde bien présent, et une poésie indéniable.
Sorte de film d'horreur surréaliste et désespéré, grosse claque glauque et malsaine, je ne peux finalement qu'adhérer à une œuvre aussi unique et radicale, aussi repoussante soit-elle.