Un glauquissime canidé à la Kafka
"Eraserhead" est certainement un des films les plus déroutants de l'histoire du cinéma. Croisement entre le cinéma surréaliste du type "Chien andalou" et la noirceur du Kakfa de "La métamorphose", mais sans véritable histoire, ce premier long métrage de David Lynch ne peut que déstabiliser, dans le bon mais aussi le mauvais sens du terme.
De fait, lorsque je l'avais vu étant ado dans les 1980's, ça avait été une gifle formidable (et positive) par rapport aux canons du cinéma habituellement proposé au public. Mais depuis, la vidéo et internet ont révolutionné le monde de l'image comme de la narration. Alors à le revoir dans les 2010's, Eraserhead convainc moins, tant dans les effets visuels que dans la construction, ou alors comme une fiction d'archive, sur laquelle le temps a marqué une empreinte de délitement.
Reste une des ambiances cinématographiques les plus glauques et malsaines jamais imaginée. A voir si c'est ce qu'on a envie de se faire projeter. Neurasthéniques s'abstenir.