Eraserhead m'a fait penser à :
- Charlie Chaplin à cause de la démarche de l'acteur principal, son air naïf et un peu inquiet, ses pantalons trop courts ;
- Kafka pour la culpabilité permanente du personnage ; à cause du bébé, aussi, à mi-chemin entre le museau de veau et le poisson pourri ;
- le cinéma expressionniste allemand pour les décors de la ville, le noir et blanc bien dense ;
- Marylin Monroe pour la chanteuse du radiateur (à joues de hamster)
- Un Chien andalou bien sûr (berk, ce bruit dégueulasse quand Mary se frotte les yeux...)
- Freaks pour tout un tas de raisons assez évidentes.
Bref un univers saturé de références plus ou moins conscientes, quelques beaux moments d'humour noir (le dîner, notamment), une ambiance sonore absolument glaçante, des effets spéciaux hallucinants... Mais le film est aussi ennuyeux par moments, inutilement contemplatif et trop elliptique par ailleurs (la scène de l'atelier à crayons est passée tellement vite que je n'ai rien eu le temps de voir). Bref, une curiosité à voir pour être convaincu de la maîtrise du cinéma qu'avait déjà Lynch à ses débuts, mais pas un film culte à garder précieusement dans sa collec, selon moi.