Le Cinquième Pouvoir par LLectrice
Affiche grisâtre évoquant un univers futuriste à la Minority report, montage épileptique, grands mouvements de caméra à l'épaule et musique techno à fond la caisse, voilà 'Le Cinquième pouvoir' qui débarque et semble crier à la cantonade : "toi, oui toi le jeune bien swag, c'est à toi que je m'adresse, viens me regarder, tu vas voir, je dégouline de hype !"
J'imagine donc que plusieurs ados se fourvoieront dans les salles obscures en croyant assister à une sorte de thriller techno alors qu'il n'en est rien : le propos est de raconter, de manière assez embrouillée d'ailleurs, les débuts de Julian Assange et de son bébé Wikileaks.
Histoire pas inintéressante au demeurant, bien que le réalisateur adopte délibérément un parti défavorable au fondateur du site subversif, relégué en gros au rang de gourou cracra, manipulateur, opportuniste et à moitié autiste.
Je résume donc : le film est bruyant, donne mal à la tête et envie de vomir du fait de son esthétique visuelle et sonore absolument détestable, et il s'avère également grossièrement caricatural.
Qu'est-ce qui m'empêche de lui attribuer la note minimale ?
D'abord les acteurs, très bons, Benedict Cumberbatch en tête, qui portent réellement 'Le Cinquième pouvoir' sur leurs épaules ; mais pas seulement. Je considère qu'un film de ce genre remplit une partie de son contrat à partir du moment où on sort de la salle en se disant : "il faudrait que je m'intéresse à tout ça de plus près, j'ai envie d'en savoir plus".
C'est exactement ce qui m'est arrivé.