David Lynch est pour moi, simple spectateur, un immense:
- auteur
- réalisateur
- artiste.
Il est immense tout court.
David Lynch est un réalisateur à plusieurs facettes :
- celui qui réalise des films "traditionnels".
- celui qui réalise des films abstraits, profonds, nous emmenant aux confins de son univers et sa réflexion surréaliste.
Personnellement, je préfère ceux-ci.
C'est pourquoi Eraserhead a un intérêt particulier car il pose les bases de son cinéma mindfuck.
Partant d'une histoire famélique, Lynch nous emmène dans un cauchemar éveillé, un cauchemar dans le rêve, un rêve dans le cauchemar.
Esthétiquement, c'est magnifiquement ignoble.
Certaines scènes sont dégoûtantes. Le quartier de notre héros Henry donne envie de fuir, tout comme son appartement, la maison de sa belle famille, sa belle famille, et son radiateur ...
David Lynch brasse plusieurs thèmes.
Je laisse aux penseurs et spécialistes le soin de faire une analyse plus fine que la mienne sur le fond et la forme.
Toutefois, je tiens à dire que notre auteur génial a le soin du détail pour nous mettre mal à l'aise.
Cet appartement insalubre, avec vue dégagée sur un mur, un radiateur étrange, et un joli cadre représentant un champignon nucléaire, ferait passer la maison de la famille Hewitt pour un doux havre de paix, bucolique et apaisant.
En parlant de ce champignon encadré, peut-être est ce là un petit taquet à l'encontre du nucléaire, au vu de la plante plus très verte juste en dessous, ou encore de l'état de son nouveau né...
Bref, Eraserhead est une œuvre expérimentale fascinante, réalisée par un immense réalisateur loin d'être à court d'idées, qui aime semer le doute et la confusion. Jusqu'à mettre dans le générique de fin un mystérieux petit garçon, une mystérieuse petite fille, et un mystérieux homme au cigare...
Existe-t-il des scènes coupées, ou est-ce l'œuvre d'un auteur facétieux ?
Mystère...