Il faut prendre ce film pour ce qu'il est, une œuvre expérimentale de David Lynch, ne cherchant pas à raconter une histoire conventionnelle mais à proposer une vision artistique, surréaliste et noire.
Ce film n'est pas pour moi et je dois bien avouer être passé complètement à coté. Je reconnais au film sa patte artistique et retrouve les racines créatrices de ses prochains films mais tout cela m'a paru bien trop long. Je n'ai pas une fascination suffisante pour les atmosphères kafkaïennes et les environnements scabreux au point d'y être sensible pendant près d'1h30. Après une demi-heure interminable j'ai commencé à piquer du nez et toutes les 10 minutes je regardais désespérément le temps restant avant le générique de fin.
Je ne trouve pas (sauf un plan devenu culte) que la photographie et le noir et blanc soient spectaculaires. Le body-horror à la Cronenberg m'a particulièrement déplu et les scènes en possédant furent pénibles à regarder.
Elephant Man, sorti seulement 3 ans après Eraserhead, est à des années lumières en ce qui concerne la mise en scène et la beauté des plans. Nuls doutes qu'Eraserhead a été formateur et a permis à Lynch de trouver de nouvelles façons de filmer via cette expérimentation.