Beaucoup de personnes ont qualifié de cauchemar ce film. Et c'est là que réside sa force (même si cauchemar me parait un peu fort et connoté) : Eraserhead semble résulter d'une logique de rêve.
Le langage visuel et narratif mis en oeuvre, aux accents primitiviste (beaucoup de passages empruntent, à mon sens, à l'esthétique du muet, l'utilisation du noir et blanc renforçant cette impression), combiné avec la puissance des images (poétiques) de Lynch (qu'il s'agisse du baby, de la dame du radiateur, ou toute la séquence sur la scène) participent de cette impression générale de rêve.
Et c'est là que l'esthétique Lynchienne fait merveille : l'auteur n'impose pas une seule lecture au spectateur, son film est, comme un rêve, libre d'interprétation. C'est ce qui me fait dire que ce film est un chef-d'oeuvre.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.