Je ne mâchouillerai plus jamais la gomme de mes crayons
En voici un bon gros film culte que je n’avais toujours pas à mon tableau de chasse. J’avais déjà vu tous les classiques de Lynch dont certains m’avaient beaucoup plus, notamment Blue Velvet, immense. Il ne me manquait qu’Eraserhead.
Derrière une esthétique plaisante, notamment un travail sur la lumière assez sublime, je n’ai pas vraiment accroché avec le film. Entre moments de rêve grossiers et scènes de la vie courantes complètement autistes, je trouve que dans le fond, ce film de Lynch manque un peu du mystère qui entoure ses autres œuvres.
Autant le réalisateur a tendance à faire des films comme on construit un puzzle, autant ce Eraserhead ne m’a pas donné envie de combler les cases manquantes. Je n’ai eu aucune empathie pour ce personnage principal, j’avais envie de tuer son mouflet au bout de deux minutes et de filer des beignes à l’ahurie qui dansent en écrasant des fœtus.
Mais je ne rejette pas tout en bloc non plus car j’ai aimé certaines scènes, notamment le repas de famille vers le début du film où le n’importe quoi est de mise.
Au final, on se demande quand même où Lynch va pêcher toutes ces idées incroyables et surtout combien lui coûte sa thérapie depuis presque 50 ans.