Les Suicidés du Printemps

L’affiche était intéressante, Yûya Uchida dans le rôle du « privé », Yasuharu Hasebe à la réalisation, un polar français transposé au japon, un casting de rêve pour le côté pinku, Reiko Kayama et Hitomi Maki (Chieko). Malheureusement et malgré une durée plus longue que d’ordinaire (93mn), la mayonnaise prend mal. Hasebe a abusé des scènes chaudes même si la qualité est au rendez-vous. L’intrigue très emberlificotée se dénoue à la va-vite par beaucoup de dialogues. L’adaptation du scénario par Koichi Nakajima laisse à désirer . La musique à l’accordéon franchouillarde n’est guère adaptée au propos et casse l’ambiance polar. Il y a surtout une erreur de casting dramatique pour le film. Miki (Reiko Kayama) est beaucoup trop belle pour le rôle de Léa (la secrétaire avec des kilos en trop qui passe son temps à baffrer dans le livre). Or, Reiko irradie chacune de ses scènes, si bien que l’attitude passive de Kotaro, fol amoureux de Chieko, sans le moindre doute (même après le 3ème meurtre), affaiblit le personnage de Yuya Uchida (qu’on avait beaucoup apprécié par ailleurs). On serait à sa place, on garderait Miki et on lui donnerait volontiers deux baffes. Côté filles, mise à part la trop belle Reiko Kayama, Hitomi Maki fait le job sans plus, et pour les seconds rôles Chihiro Megumi et Naomi Oka n’ont qu’une petite scène chacune. Eroticna kankei ne restera donc pas dans les mémoires très longtemps.