Habitué des films d’auteurs et du circuit indépendant, William H. Macy a aussi eu l’occasion de passer derrière la caméra. Chose très surprenante, on le retrouve à la barre de ce projet de « road trip sex comedy » totalement générique et raz-des-pâquerettes ! Dettes ou impôts à payer ? Pari stupide perdu ? Service à rendre ? Sénilité ? On se perd en conjecture…
« The Layover » nous fait donc suivre deux copines au physique de top model, qui prennent l’avion pour partir en vacances en Floride. Mauvaise nouvelle : un ouragan les force à faire une escale imprévue. Bonne nouvelle : elles font la connaissance d’un sculptural apollon, et vont toutes les deux tenter de le mettre dans leur lit.
Voilà, ça ne va pas chercher plus loin… Il n’y a même pas l’once d’un travail dans l’intrigue, TOUTES les actions des héroïnes seront justifiées par cette concurrence autour d’un beau mec. Ce qui est très poussif quand il s’agit de commettre des actes pour le moins démesurés.
La mise en scène est en pilotage automatique, avec une photographie et des décors des plus mornes, et une caméra qui parait totalement passive. Pour ceux qui espéraient un décors paradisiaque façon comédie estivale, passez votre chemin. Le gros du film se déroule à… St Louis (!). Et dans une voiture.
Les blagues sont ultra lourdes, embrassant régulièrement la beauferie ou la misogynie, et tombent pour la plupart à plat. Souffrant d’un sens du rythme inexistant et d’une écriture de collégien. Franchement, sortir en 2017 une vanne autour d’un pet puant dans la voiture ? Le coussin péteur était hors budget ?
D’autant plus que le film ne semble pas assumer son aspect trash. Les dialogues se veulent sous la ceinture, mais les visuels sont des plus sages. Ainsi, malgré un teasing balourd autour de ses seins, Kate Upton restera vêtue tout du long. Et le film aura l’audace de nous livrer une scène de sexe frénétique… où la femme reste habillée ! Ca se limitera à exhiber les abdos d’un Matt Barr benêt, au rôle purement fonctionnel.
Quant à Kate Upton et Alexandra Daddario, si les deux actrices tentent de déployer de l’énergie, elles n’ont pas le talent ou la finesse nécessaires pour porter une comédie à elles-seules. Forcément, l’écriture bas-de-gamme ne les aide pas…
Sans surprise, ce machin n’est passé ni par les salles, ni par les supports physiques, atterrissant directement dans les abîmes du streaming, histoire de gonfler artificiellement un catalogue de plateforme.