Quelle belle puissance, durant quinze minutes tout se passe dans une chambre, un jeune couple vient de se marier. D’après l’oeuvre de Richard Bausch, Gilles Bourdos va entrelacer trois familles qui n’auraient peut-être jamais dû se rencontrer. La force du film passe bien sûr par sa distribution tout simplement incroyable. Mention spéciale a la surprenante interprétation d’Alice Izzaz qui décroche ici incontestablement son plus beau rôle, impossible de ne pas évoquer Vincent Rottiers, Grégory Gadebois qui sont comme à leur habitude au top. Tout n’est pas que noir, non une lumière transperce bien aidé par un bon taillage. Je veux parler du travail somptueux de Mark Lee Ping Bin directeur de la photographie d’envergure pour Wong Kar-Wai avec « In The Mood For Love », ou encore « Millennium Mambo », » Le Voyage du Ballon Rouge » ou plus récemment « The Assassin » de Hsia-Hsien Hou. Rien n’est oublié, même la musique d’Alexandre Desplat est une merveille d’élégance en totale symbiose avec une mise en scène qui sert magnifiquement le propos. Laisser l’espèce humaine être menacées. Passé sous silence et ne pas contempler que la lumière et la mise en scène est d’une sublime beauté