Une jeune femme fuit une prison, et la seule personne qui la prend en stop est un homme politique en poste pour un poste de gouverneur... qui doit visiter ce fameux endroit et ramène de ce fait la fugitive au point de départ ! Il va arriver à la faire sortir en approuvant un mariage arrangé avec un charpentier qui travaillait dans la prison à ce moment-là, que de hasards, mais garde un œil sur cette femme...
Quelque part, il est ironique de penser que ce dernier film réalisé par Roger Vadim porte le même nom (américain) que Et dieu créa la femme, qui signait ses débuts en 1956. Mais contrairement à ce qu'on pourrait croire, il ne s'agit en aucun cas d'un remake, mais d'une histoire totalement différente. On pourrait y trouver comme point commun le portrait d'une femme affirmée, mais c'est bien la seule chose similaire, car Rebecca De Mornay n'est pas Brigitte Bardot loin s'en faut.
Nous sommes en 1988, il y a donc plus de sexe de manière frontale, mais aussi ses travers comme des scènes d'amour horriblement cliché avec la cheminée ou de la musique digne de Hollywood Night ©. Pour autant je m'attendais à quelque chose de calamiteux, il y a deux-trois choses de sympa. Notamment Rebecca De Mornay qui crée un personnage haut en couleurs, qui affirme sa sexualité en couchant à maintes reprises pour son plaisir, et ses quelques scènes de chant avec son groupe de rock montrent qu'elle s'est investie un minimum.
Bon après, il y a son pseudo-mari joué par Vincent Spano qui a le charisme d'un biscuit ou l'homme politique incarné par Frank Langella, avec des cheveux, qui semble ailleurs ; c'est dire qu'ils jouent très mal.
Vadim n'était pas un bon réalisateur, il a presque fait par erreur un bon film avec Barbarella ; je ne suis pas fou de Et dieu créa la femme, et je trouve que cette version américaine n'est pas nulle que ça. Mais il n'empêche que ça sera un bide total qui coulera non seulement la carrière de Vadim, qui se tournera ensuite vers la télévision, mais a failli emporter Rebecca De Mornay, qui arrivera à remonter la pente quelques années plus tard avec le très bon La main sur le berceau.