Un excellent western spaghetti gothique !
Un excellent western spaghetti flirtant avec une atmosphère gothique pesante et fascinante (impossible de ne pas penser à "Opération Peur" de Mario Bava et au cinéma expressionniste allemand), "Et le Vent Apporta la Violence" (titre français du film) se repose sur un pitch posé dès les premières minutes : Après avoir passé 10 ans au bagne, Gary Hamilton (joué par l'excellent Klaus Kinski) s'en va directement prendre les armes pour se venger de ceux qui l'ont emmené au trou... Bon, c'est assez classique, mais Margheriti a l'intelligence de se focaliser uniquement sur ce pitch pour ensuite mettre en scène un gros huis clos dans une ville paumée dans le désert, alors qu'une gigantesque tempête de sable oblige la population à rester cloîtrée chez elle, et ainsi jouer sur de nombreux éléments de cette tempête pour annoncer l'arrivée d'Hamilton et la masse de cadavres qui suivra derrière (l'idée de la cloche, sonnant pendant de longues minutes à cause du vent fort est juste géniale quand on la voit couplée avec l'ambiance du film, la panique des bad guys tous confus par l'arrivée de Kinski, présenté tel un fantôme !)
Un vrai régal quand on aime ces décors désertiques et ces trognes patibulaires propres au western spaghetti, mais aussi ces lumières contrastées, ces décors intérieurs presque fantastiques par moment (tel ce cimetière indien planqué juste sous la ville où se déroule l'action !) qui ajoutent une touche d'originalité, une identité assez forte et rafraîchissante !
Bref, si vous aimez les westerns spaghettis, celui-ci est on ne peut plus recommandable (en plus de ceux de Leone, Corbucci et Fulci !)
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