La vie et rien d'autre.

Sans aucun jugement ni impudeur, la réalisatrice Anne-Dauphine Juilland a filmé durant une année cinq enfants, âgés de cinq à neuf, et souffrant de maladies graves, voire mortelles. Ce qui ressort avant tout de ce documentaire est le courage incroyable de ces quatre garçons et cette fille, où ils savent et sont au courant qu'une épée de Damoclès est au-dessus de leur tête.

Mais au fond, qu'importe les souffrance, les maux, les dialyses, les chimiothérapies, la joie de vivre est toujours en eux, et font tout pour être avec leurs camarades à l'école, à faire du théatre ou du sport. Comme je le disais, la réalisatrice a réussi à filmer ces enfants sans jamais nous les montrer en souffrance, même si les quelques moments où ils peuvent craquer sont bouleversants. Comme ce garçon souffrant d'une insuffisance rénale qui se met à pleurer quand la mère veut lui mettre un tuyau dans le nez : même sans être parent, il y a de quoi être déchiré par ces larmes. Les parents sont montrés comme exemplaires, gardant eux aussi le moral, même si on apprend au détour d'une phrase que la fille, Ambre, semble plus ou moins condamnée. Mais son père et sa mère gardent la tête froide.

A ce que j'ai compris, le documentaire a été une sorte de thérapie pour la réalisatrice, qui a perdu une fille quelques années plus tôt puis une autre enfant peu après la sortie du film. Ce documentaire ayant été tourné de 2014 à 2015, j'ai appris malheureusement que plusieurs des enfants sont depuis décédés, mais ce qu'ils montrent à l'écran est une magnifique leçon de courage. Sinon, comment expliquer qu'un enfant peut dire que quand il sera mort, il ne sera plus malade ?