Et pour quelques dollars de plus (1965)

Là ou la vie humaine n'a plus de valeur, la mort peut en avoir une. Il s'agit d'un western spaghetti assez long, un peu plus de deux heures. L'introduction du film est saisissante avec la présentation de Mortimer, un chasseur de primes redoutable. Lee Van Cleef qui interprète ce personnage est devenu l'image emblématique du chasseur de primes. On découvre ensuite un deuxième chasseur de primes : le manchot interprété par Clint Eastwood, cigare au bec et la main rivée à son colt toujours prêt à dégainer et à liquider ses adversaires. Le troisième personnage clé c'est un bandit : El Indio, une caricature de personnage cruel, sans foi ni loi. El Indio est interprété par Gian Maria Volonte parfait dans ce rôle de méchant. Les deux chasseurs de primes sont sur les traces du bandit qui vient de s'échapper. Le manchot se fait recruter par la bande d'El Indio qui prévoit de voler un coffre caché dans la banque d'El Paso. Une fois le vol effectué la bande trouvera sur son chemin Mortimer devenu spécialiste de l'ouverture des coffres ... Les personnages sont stéréotypés, avec de fortes personnalités. Le scénario est violent, il y a beaucoup de morts. Certaines scènes sont cruelles, notamment celles qui mettent en scène El Indio un personnage sans humanité. Les personnages n'ont aucun état d’âme, aucun scrupule et ne reculent devant rien pour obtenir de l'argent. Il y a tout de même une petite note plus humaine à la fin du film lorsque les deux chasseurs de primes s'entraident. Les décors sont superbes et très bien utilisés. Ils dégagent une impression d'hostilité, un univers ou l'homme n'est pas à sa place. La musique inoubliable d'Ennio Morricone est géniale bien sur, c'est un point fort du film.