Le film est intéressant car il ne parle pas uniquement de danse (superbe interprétation de Levan GELBAKHIANI qui a reçu plusieurs prix aux festivals d’Odessa, de Madrid, du Nouveau-Mexique et de Valladolid), comme d’autres films l’ont déjà fait (ici, c’est la pratique de la dance traditionnelle géorgienne où « le sexe est absent »), ni d’un triangle amoureux entre 3 danseurs (Merab, qui danse depuis l’âge de 10 ans avec Mary et Irakli, originaire de Batoumi, principal port de Géorgie sur la mer Noire) mais de la société géorgienne, pétrie de traditions et de religion orthodoxe (d’où l’importance donnée au mariage, à la virginité et une certaine homophobie), laissant peu de liberté aux jeunes, souvent aux conditions de vie précaires à Tbilissi (Merab travaille comme serveur dans un restaurant et vit avec sa grand-mère, sa mère, sa sœur et son frère dans un appartement où l’électricité est coupée faute de paiement). Le sujet rappelle « Call me by your name » (2017) de Luca Guadanigno.