Tout d’abord Été 85, c’est un film d’été, qui fait du bien, qui rafraîchit. Le film parfait a voir dans une salle de ciné avec la clim pendant que dehors il fait 40 degrés et que les enfants font tomber leurs glaces sur le sol.
Mais d’un point de vu critique c’est comment ?
Et bien c’est très sympathique, ce n’est pas un grand film mais il contient de très bonnes choses.
Tout d’abord visuellement Ozon retranscrit les 80s pour qu’on ait envie d’y vivre à nouveau (je suis un 2000 jen ai aucune idée mais ça avait l’air chouette). Ce n’est pas le 1er à faire ça et sûrement pas le dernier mais c’est toujours super agréable à voir, les gens sont beaux et biens habillés en couleurs.
Ah oui, les couleurs alors. Notre cher François aime jouer avec ces dernières et ça se voit. Chaque élément de décors contraste parfaitement avec les personnages et donne un rendu magnifique qui embellit les acteurs hauts en couleurs (avec leurs simples veste en jean ou t shirt aux manches retroussées, ce qu’ils sont sexys)
Le réalisateur joue aussi beaucoup avec les miroirs en gros plans pour voir l’émotion des personnages sous différents angles ou alors pour montrer les deux personnages durant ds dialogues, au lieu de faire du champ contre champ débile.
Le film ne s’accroche pas qu’à son histoire, l’esthétique est un grand point fort. Sinon... ca serait assez chiant.
Alors !? L’histoire !? Le scénario !? C’est comment ?!
Doucement, je vais vous dire.
Deux garçons se rencontrent, coup de foudre, c’est assez basique, puis il y a une tragédie, un des garçons meurt (C’est littéralement dit dès le début c’est pas un spoil).
Alors comment est il mort ? Pourquoi rejette on la faute sur notre petit hero blondinet ?
Je vais pas vous dire allez voir le film, mais en gros c’est ce qu’on cherche à savoir tout le long du long métrage.
Alors c’est assez simpliste ; flashback puis retour au présent, suspens etc etc.
Mais ce qui est intéressant est la manière dont le passé est perçu. Car ce passé perçu par Alex (le « hero ») est un passé composé de souvenirs biaisés où tout est romancé, ce qui amène un tas de clichés volontaires et nécessaires pour Alex qui veut avoir une version magnifique de son premier amour.
Un premier amour qui nous fait nous demander si s’en est réellement un, ou si c’est juste l’idée d’être amoureux qui est représentée.
Mais ce qui importe ici pour le protagoniste sont les souvenirs (très romancés donc) qui lui sont merveilleux.
Alors pour cela pas besoin de montrer des tonnes de scènes d’amour physiques, de baisers et d’étreintes. Bien sûr qu’il y en a mais assez peu finalement et pourtant on croit à cet « amour » sans ce besoin de le montrer par des tonnes de scènes sexuelles à la Call Me By Your Name (qui sont très bien dans CMBYN, c’est juste pour comparer)
Conclusion, si vous voulez un film d’été qui donne envie de se téléporter dans les années 80 et tomber amoureux (ou pas vraiment), foncez voir Été 85 et vous passerez un très bon moment et par la même occasion vous soutiendrez le cinéma (français) en cette période de COVID :)
Ps: portez un masque et mangez des brocolis