En voyant "Été 85" j'ai eu une impression de déjà vu, confirmée au moment de revoir "Presque rien" avec Jérémie Elkaïm et Stéphane Rideau, de Sébastien Lifshitz sorti en 2000.
Dans les deux films il y a :
- deux très jeunes hommes se rencontrent et s'aiment un été dans une station balnéaire de Normandie et leur histoire se termine mal (tentative de suicide / mort).
- le personnage principal vit sa première relation homosexuelle avec son copain plus expérimenté.
- le récit principal est entrecoupé de moments de présent plus sombres et malheureux, vécus par le personnage principal quand l'été est terminé.
- un personnage secondaire va permettre de sauver le principal en devenant subitement proche de lui (le principal souffre atrocement, car rescapé de son histoire d'amour).
- ce tiers (psy / prof), va le pousser à raconter son histoire (écrits / enregistrements au magnétophone) afin de retrouver un équilibre dans son quotidien, loin de son ex.
- un jeune homme (une conquête d'un soir) fait deux apparitions : la nuit pendant une brève soirée arrosée et qui sème la pagaille, puis dans les dernières scènes pour des retrouvailles annonçant potentiellement une future relation amoureuse, apportant de la joie au personnage principal qui était au bord du gaz jusqu'ici.
Sans compter les nombreux lieux ressemblants mais typiques de ces villes balnéaires de la côte : la fête foraine de nuit, le port, les grandes maisons de vacances, la boîte de nuit... etc.
De nombreuses scènes sont très très similaires !
Pour départager :
"Été 85" se veut morbide avec cette histoire d'attrait pour la mort du personnage principal, pas franchement utile et pas menée au bout (moi qui pensait avec les indices laissés dans le film, qu'il l'avait assassiné de ses mains...).
Donc grosse préférence pour "Presque rien", plus poignant, avec des personnages secondaires intéressants (la soeur, la tante) mais aussi plus discrets.
Ce film est plus efficace et a pourtant beaucoup moins d'artifices (pas de musiques des 80, ouf) !