Double suicide pour double incompréhension, celle des deux sexes l'un envers l'autre pris dans des névroses qui semblent très "apocalyptiques", ce qui dans le Japon de 1967 peut fort bien se concevoir. On n'en reste pas moins surpris et très agréablement par l'histoire de cet été japonais, autrement plus meurtrier et édifiant sur la nature humaine et sa fragilité ou plasticité qu'un film français qui portait ce nom.
Le film avance par bonds poétiques parfois mais surtout comme happé par l'odeur du sang et du meurtre... Une nymphomane et des hommes obsédés par le meurtre, le suicide, la tuerie télévisée ou les armes... Voici le tableau. Une ville quasi fantôme dont on ne verra qu'un pont, un terrain vague et un tumulus funéraire en guise de conclusion non sans rappeler en creux les visions godardiennes du Pierrot le Fou et d'une autre éternité retrouvée, plus crue sans doute mais non dénuée de puissance.