Qu'est-ce que l’Amour, si ce n'est un sentiment égoïste que l'on partage avec un autre ? Un sentiment fort, mais inexplicable, qui nous frappe d'une seconde à l'autre. Un sentiment qui finit par s’effriter, victime du temps, et dont (souvent) on ne souffre le manque que bien trop tard.
Joël et Clémentine en sont le parfait exemple. Celui de l'Amour véritable, passionné et vivace.
L'alchimie de leur relation est instantanée et nous transporte tout autant. On la voit se dégrader puis se reconstruire, avec intensité et mélancolie, ce qui rend l'ensemble à la fois triste et magnifique.
Et vient ce que j'appelle "le temps d'oublier", sur lequel repose le scénario. Lorsque Joël et Clémentine décident d'effacer de leur mémoire toutes traces de ce partage. J'ai alors ressenti un déchirement au plus profond de mon âme, comme si j'étais concerné. Mais c'est en voyant ses souvenirs s'envoler un à un, dans des scènes plus magnifiques les unes que les autres (celle sur la glace par exemple ...), que Joël redécouvre son amour Clémentine.
Je ne m'avance guère en vous affirmant qu' Eternal Sunshine of the Spotless Mind est au cinéma ce qu'est la poésie à la littérature. Un film profond qui a su prendre une place dans mon cœur, même après 14 ans. Un film qui s'illustre par sa photographie, son scénario, son montage, son casting et sa bande sonore. Un film auquel je ne trouve pas de défauts même après une semaine de réflexion. Et si j’en avais la possibilité, je serais prêt à l'effacer de ma mémoire pour le découvrir à nouveau !
Et parce qu'au vu de mon titre, il m'est obligé de terminer sur une note d'optimisme, je vous invite à garder ceci à l'esprit :
On dit qu'le temps détruit, mais l'temps n'est pas notre ennemi. Parce que plus j'te connais et plus j'me sens béni - Orelsan . Paradis