Le film d'amour le plus inventif de ces dernières années. Cela n'est pas étonnant que Gondry et Kaufman l'aient été. Ces deux là font partie de ces artistes qui aiment la création servant un propos plus vaste qu'à l'accoutumée, même si elle garde l'amour comme centre névralgique.
On suit les dérives d'un homme s'étant fait quitté par sa fiancée, et ensuite effacé de sa mémoire. Il décide d'en faire de même. Et c'est là que le film se montre le plus impressionnant.
Joël (Jim Carrey, dans une de ses plus grandes prestations) se balade dans sa tête pendant que les souvenirs défilent et s'effacent. Je ne m'étendrai pas sur la suite des évènements, sous peine de gâcher le plaisir de ceux qui le verront.
Mais l'histoire réfléchit aussi sur les souvenirs d'un amour perdu, et l'intérêt de les garder. Il y aussi un fatalisme très présent et une certaine mélancolie. D'où émerge cette étrange et irrésistible magie (chose qui ne surprend pas, vu le duo de scénaristes).
Plusieurs dimensions temporelles se mélangent (passé lointain, passé, présent,...),rendant le film encore plus intéressant à disséquer à la troisième ou quatrième version.
La réalisation, caméra à l'épaule, collent aux visages et rend état d'une certaine confusion des sentiments. Les acteurs sont tous en état de grâce dans leurs rôles.
La musique sert parfaitement le récit. Bref, je l'ai déjà dit en début de critique mais je le répète: ce film est pour moi l'histoire d'amour la plus originalement poignante que j'ai vu jusqu'à présent.