C'est très beau. Il n'y a pas à dire, la photographie est magnifique, les décors et les lumières sont somptueux. Les plans sont agréables.
Il y a un vrai travail sur les costumes et coiffures. Et j'ai un coup de coeur particulier pour les jardins. La musique classique colle bien à l'ambiance et aux époques. Et les plans très esthétiques contrebalancent efficacement la dramaturgie qui étreint le propos à de nombreuses reprises.
Mais... Mais il y a un propos sur la maternité qui me dépasse. J'avais moyennement compris le pitch (ou alors ça induit volontairement le spectateur en erreur, à voir). J'attendais plutôt une chronique familiale, évolution des femmes et de la place de ces dernières au long des siècles.
Alors on suit bien des femmes, plus ou moins de la même famille mais d'évolution de leur place il n'est en rien question. On a une permanence de la maternité "heureuse", comme accomplissement d'une vie. La nécessité des femmes de ce film d'être entourées d'enfants est conjugué au présent de vérité générale. Et j'ai un peu l'impression que cela se veut être un propos sur ce qu'est la maternité pour les femmes, pas seulement pour "ces" femmes. Et ça me met clairement mal à l'aise.
Le ton du propos m'évoque une idéologie franchement conservatrice sur la place des femmes et leur rapport à la maternité. Et le plan final n'est pas pour déjuger cette impression.