ça n'a l'air de rien, et c'est extrêmement touchant , dénué de sentimentalisme. Une Angleterre éternelle en teintes acidulées, vue par Raymond Briggs, le fils, producteur du film, qui rend un hommage magnifique à ses parents. Des gens modestes, dignes, aux mains rougies par les corvées ménagères et le travail, fiers de leur pays. Chacun taquinant l'autre sur ses convictions politiques, et un chat , témoin de la vie d'un père de famille qui s'émerveille du progrès, et d'une mère , qui s'inquiète de l'avenir. La vie passe, "in the blink of an eye", comme le chante Paul Mc Cartney sur le générique de fin, en un clin d'oeil.
Nostalgie d'un pays disparu, témoignage digne d'un Terence Davies.