Isabelle Huppert marque de sa pâte les drames dans lesquelles elle joue, et EVA ne déroge pas à la règle. A la réalisation, on retrouve Benoît Jacquot qui signe sa sixième collaboration avec l’actrice française. Il fait l’adaptation du Roman EVE de James Hadley Chase paru en 1945. C’est déjà la deuxième adaptation de cette histoire se déroulant de base aux Etats-Unis et non en France. Dans EVA, on va retrouver Bertrand (Gaspard Ulliel) qui connait le succès suite à la sortie de sa pièce de théâtre. Il va par hasard un jour rencontrer la mystérieuse Eva (Isabelle Huppert) qui va l’entrainer sur un sentier très glissant. La présence de Isabelle Huppert et cette volonté de centrer le film sur un désir malsain m’a rappelé beaucoup ELLE. Malheureusement avec beaucoup moins de panache. Déjà la prestation de Gaspard Ulliel est indigente dans sa manière terriblement nonchalante de jouer. Il ne m’avait pas convaincu dans JUSTE LA FIN DU MONDE et ici il n’arrange rien. Mais surtout, EVA est vraiment très fade. On a quasiment aucun moment un peu fort et marquant. L’intrigue met 50 minutes à se lancer et on ne sent pas la volonté de prendre de risque. Un jeu de manipulation assez basique sans grand réel intérêt. Alors que dans ELLE on ressentait une tension palpable, ici elle peine à naître. Le choix est plus de se tourner vers le mélo drame avec les personnages joué par la jeune Julia Roy et l’expérimenté Richard Berry. Et voir un homme qui a tout pour lui s’enfoncer tout seul dans la merde ce n’est pas ma tasse de thé. J’attendais de ce film une véritable expérience dramatique mais il n’aura été au final qu’un moment ennuyant à passer.
Critique sur Youtube : https://youtu.be/CZUI2S7OBJ0
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