Eva ou le syndrome du thriller qui n'a rien à raconter. (c'est un thriller en vrai)
Et c'est bien dommage parce que le film fait monter sa tension tout à fait correctement.
On attend avec impatience le twist, le petit coup de peps qui va lancer le film. La corde dramatique est tendue, elle est tendue, elle est tendue... et elle restera tendue pendant presque 2h, de telle sorte qu'au bout d'1h, elle s'est complètement effilochée et on commence à désespérer que le film ne la lâche jamais. Ne reste finalement plus qu'un ridicule fil qui rompt sans force et sans bruit. Le plat dans le grand bain de la piscine municipale après un salto à 6 mètres de haut.
Pendant ce temps, Gaspard Ulliel s'entraîne durant tout le film à jouer la tête de la suffisance et le rictus nasal de l'homme contrarié, à tel point qu'il n'a plus besoin de les travailler pour le reste de sa vie.
Néanmoins, j'ai quelques points à distribuer si vous me le permettez.
A Miss Hupert, pour son sérieux, sa classe et son élixir de beauté pour sexagénaire, j'accorde 2 points pour Eva.
Deuxièmement, à Mr Gaspard Ulliel, pour la plus belle mono-performance d'acting qu'on ait vu dans le cinéma depuis de nombreuses années, 2 point.
Et troisièment, à Mr. Benoît Jacquot pour le sang-froid et le courage qu'il a manifesté à réaliser un thriller (qui plus est français) alors que Fincher est encore vivant, 2 points.
Et pour finir... il faut beaucoup de bravoure pour faire... non c'est bon je déconne faut pas pousser.
Si mes calculs sont exacts, il faudrait peut-être changer un peu la moyenne pâlichonne.
Eva gagne non pas la coupe des Quatre Maisons mais 5 euros de ma poche et c'est déjà pas mal.
¡YES!