Eva est un film belgo-français coécrit et réalisé par Benoît Jacquot, sorti en 2018. Il s’agit de l’adaptation du roman Éva (Eve) de James Hadley Chase (1945), qui avait déjà fait l’objet d’une première adaptation par Joseph Losey en 1962 avec Jeanne Moreau dans le rôle principal.
Présentation
Le film commence à Paris, dans l’appartement d’un vieil écrivain anglais, Mr. Coulson, dont Bertrand (Gaspard Ulliel) est l’aide-soignant. On comprend très vite que son rôle est aussi celui d’un gigolo quand le vieil homme lui donne une poignée de billets pour qu’il le rejoigne dans son bain. La scène nous sera épargnée car le vieil homme est victime d’une attaque avant que Bertrand n’ait pu s’exécuter.
L’homme, qui avait eu du succès dans sa jeunesse en tant qu’écrivain, laisse le manuscrit terminé d’une pièce intitulée « Mot de passe » sur son bureau. Avant de quitter l’appartement, Bertrand s’en empare ainsi que de l’ordinateur, qu’il jettera un peu plus tard dans la Seine.
La pièce, dont il s’est attribué la paternité, deviendra une comédie à succès présentée dans toute la France.
Après un tel succès, son éditeur Régis Grant (Richard Berry) attend de lui de nouvelles productions. Bertrand, qui n’a jamais écrit une ligne de sa vie, se retrouve alors pris au piège et n’a pas la moindre idée d’un thème pour son nouveau roman, du moins jusqu’à ce qu’il rencontre Eva (Isabelle Huppert), une prostituée de luxe.
Cette femme, attirante et mystérieuse, l’envoûte à tel point qu’il veut s’inspirer de sa vie pour écrire son roman.
Mon opinion
On a l’impression d’être en permanence sur une crète de montagne avec le vide de part et d’autre. Le casting est parfait : le rôle d’Eva était tout désigné pour Isabelle Huppert, glaciale et vénéneuse. Quant à Gaspard Ulliel, entre violence et fragilité, il est excellent lui aussi. Le film laisse cependant un goût déplaisant à cause de son ambiance glauque et malsaine, ce qui était sans doute le but du réalisateur.